• Fran à Montcuq 2013

    Montucq, la course ou la vie ?

    Les 2….Quel cavalier d’endurance n’a jamais songé à Florac ou Montcuq, souhaitant un jour terminer, voire plus pour les plus téméraires et doués, ces mythiques épreuves ?  Cela faisait un certain temps que trottait dans ma tête l’envie de participer à l’une ou à l’autre….Il fallait « juste » le bon cheval et la bonne année.  C’est arrivé en 2013. Et ce fut Montcuq avec Fran.  Raconter la course a peu d’intérêt ; on aime en parler, échanger lors de belles rencontres entre enduranciers…Mais lire le récit des boucles et des vets, c’est souvent laborieux.  Enfin, c’est mon avis….Alors, je vous l’épargne J

    J’ai davantage envie de vous parler de la beauté des paysages du Lot, de villages tirés de leur sérénité par le claquement des sabots, de visages joyeux et encourageants le long des routes, de la dureté d’un sol de pierres qui parfois roulent, parfois glissent, de ravines creusées par l’eau qui compliquent le passage sur les sentiers, du gras de la terre qui collent aux fers, de la longue colonne de voitures d’assistance qui m’a émue quand du haut d’une colline, je la voyais s’étirer dans la vallée….Tout ça pour nous, cavaliers centrés sur notre plaisir….Toutes ces bonnes volontés, cette énergie, ces coups de gueule aussi.  Juste pour le plaisir d’un cavalier (et d’un cheval, enfin, la mienne en tous cas avait l’air d’aimer ça).  Alors, j’ai juste envie de dire merci à la vie qui m’a autorisée cette merveilleuse épopée.  Car c’est bien une épopée…2 jours de galop, de tensions, de questions, d’hésitations parfois, de peurs aussi.  2 jours où on en voit de toutes les couleurs, où on s’étonne d’être encore là au matin du 2eme jour, où on s’emballe sentant son cheval frémir de désir « d’y aller » après 170 kms lorsque la dernière boucle s’offre à nous.  Et, au bout du compte, une énorme satisfaction lorsqu’enfin on dévale le village au galop sous les applaudissements de spectateurs enthousiastes, qu’on franchit la ligne et qu’on s’enfonce entre les assistances vers le dernier vet gate de ce fabuleux week-end.  Et, évidemment, qu’après quelques minutes, on voit les cartons verts se tendre unanimement vers nous.  Quelle joie !  Juste prendre son cheval dans ses bras et lui dire merci de l’avoir fait, avec panache en plus : la serrer comme on le fait avec une personne amie et sentir qu’elle aussi, elle apprécie ce moment d’intimité.  La raccompagner vers le boxe, la choyer, lui promettre de grandes vacances et prendre soin d’elle jusqu’à la prochaine aventure…..

    Nous étions 77 au départ ; Fran termine 30ème sur 48, à la très belle moyenne de 15,5kms/h.  Que dire de plus si ce n’est que cela restera gravé dans mon cœur et ma mémoire. 

    Fran à Montcuq

    Il me reste à remercier mon assistance, sans qui rien n'est possible: Lucie qui comme d'habitude est au four et au moulin, et ce avec succès; Geneviève qui a quitté sa campagne toulousaine pour nous soutenir et nous modérer et....évidemment, Henri, qui découvre la discipline, me soutient à 100% dans toutes mes intiatives  et m'encourage tant par la force de son amour....

     

    Fran à Montcuq